Maximilian Grabner

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maximilian Grabner
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 42 ans)
CracovieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Policier, bûcheron, membre de la GestapoVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Arme
Waffen-SS (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Condamné pour
Distinction

Maximilian Grabner né le à Vienne, mort le est un officier SS Untersturmführer qui fut le chef de la Politische abteilung (Gestapo) d'Auschwitz-Birkenau de 1940 à 1943.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il adhère au parti nazi en 1932 et intègre la SS en 1938. Il travaille à la Gestapo de Katowice en Pologne puis en est nommé chef de la section politique (politische abteilung) d'Auschwitz jusqu'en où il est démis de ses fonctions pour vol et corruption. Il est impliqué comme Rudolf Höss dans des exécutions illégales de prisonniers politiques russes et polonais[1]. Il est arrêté par les alliés en Autriche en et jugé en 1947 à Cracovie. Il est condamné à mort pour crimes de guerre et pendu en .

Son rôle était de lutter contre la résistance intérieure du camp, d'organiser les interrogatoires[2] et la surveillance des déportés et de contrôler l'activité des chambres à gaz. La section politique d'Auschwitz (Gestapo) n'était pas directement sous les ordres de Rudolf Höss le commandant du camp mais sous les ordres du quartier général de la Gestapo à Katowice et du RSHA à Berlin.

Il déclara pendant sa détention après-guerre :

« Tuer 3 millions de personnes est à mon avis le plus grand de tous les crimes. J'ai participé à ce crime parce qu'il n'y avait rien à faire qui puisse changer cela. La honte de ce forfait repose sur le national-socialisme. [...] J'ai seulement participé à l'assassinat de 3 millions de personnes par égard pour ma famille[3]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Saul Friedländer (trad. de l'anglais par P-E Dauzat), Les années d'extermination : l'Allemagne nazie et les Juifs, 1939-1945, Paris, Éditions Points, coll. « Histoire » (no 457), , 1028 p. (ISBN 978-2-7578-2630-0, OCLC 800908996), p. 671
  2. Les interrogatoires se déroulaient dans un petit baraquement derrière le crématorium I du camp de base, la morgue servant de lieu d'exécution in (en) Israel Gutman et Michael Berenbaum, Anatomy of the Auschwitz death camp, Bloomington, Published in association with the United States Holocaust Memorial Museum, Washington, D.C. by Indiana University Press, , 638 p. (ISBN 978-0-253-20884-2, OCLC 816529870, lire en ligne), p. 197
  3. (en) Ernst Klee, Willi Dressen et Volker Riess (trad. Deborah Burnstone, préf. Hugh Trevor-Roper), The good old days"" : the Holocaust as seen by its perpetrators and bystanders, New York, Konecky & Konecky, , 314 p. (ISBN 978-1-56852-133-6, OCLC 869913126, lire en ligne), p. 254

Articles connexes[modifier | modifier le code]